Lart est pure illusion si l'on regarde que l'aspect esthétique. Mais que ce soit, le cinéma, le théùtre, la lecture, toute forme d'art nous mÚne à un niveau supérieur de compréhension de notre réalité. Une sonate de Beethoven n'as rien de comparable dans le monde empirique, on parle de phénoménalité.

Jaime bien de temps en temps proposer des activitĂ©s d’illusion d’optique Ă  mes grands Ă©lĂšves pour plusieurs raisons ; tout d’abord, d’un point de vue bassement technique, ça ne demande souvent que feutres et crayons de couleur ce qui, il faut l’avouer, est bien pratique. Mais c’est Ă©galement une maniĂšre de rĂ©flĂ©chir sur la perception et le dessin, la maniĂšre dont on voit les choses qui nous entourent, la gĂ©omĂ©trie, les lignes et les formes, la science du cerveau etc. C’est un sujet trĂšs riche en exploitations je trouve et qui en plus donne de supers rĂ©sultats qui impressionnent toujours les enfants, c’est l’essentiel p Je me suis donc inspirĂ©e de travaux du site d’Art Sonia pour rĂ©aliser ces boules sur une nappe quadrillĂ©e, ou boules Ă  facette disco selon mes Ă©lĂšves, voici les Ă©tapes Ă  suivre 1. RĂ©aliser un quadrillage sur une feuille A4 en essayant d’appuyer le moins possible avec le crayon de papier. De mĂ©moire il me semble leur avoir dit de faire des carrĂ©s de 3 cm de cĂŽtĂ©. 2. Avec son compas, tracer des ronds 3 entiers maximum pour ne pas surcharger ; leur proposer des orientations diffĂ©rentes, on peut les superposer, les coller, les Ă©loigner, les faire entier ou les sortir du cadre etc. pour varier les productions. 3. LĂ  c’est la partie la plus technique » du dessin, rĂ©aliser le quadrillage Ă  l’intĂ©rieur des boules leur faire comprendre que les traits ne doivent pas ĂȘtre horizontaux ou verticaux mais suivre le contour haut, bas, droit ou gauche de maniĂšre plus ou moins inclinĂ©e. Ne pas hĂ©siter Ă  leur faire essayer sur l’ardoise ou au tableau pour qu’ils comprennent, ou bien leur faire observer les parallĂšles et mĂ©ridiens sur un globe si vous en avez un dans la classe. 4. Choisir une couleur de feutre et colorier comme un damier en alternant les cases blanches et les cases colorĂ©es. Faire d’abord tout le quadrillage de la nappe et s’occuper des boules aprĂšs. 5. Enfin, pour que l’effet de volume apparaisse, il va falloir faire l’ombre des boules. Prendre un fusain ou un pastel noir sec et faire un contour pas trop Ă©pais. Puis, avec le petit doigt, estomper vers l’extĂ©rieur et ensuite faire juste une lĂ©gĂšre ombre Ă  l’intĂ©rieur en dessinant un cercle au bord de la boule avec son doigt qui normalement devrait ĂȘtre tout noir de fusain p Exemples de travaux rĂ©alisĂ©s par les Ă©lĂšves.

Lart et l'illusion chez Platon 223 mesure oĂč la foule ignorante est incapable de faire le dĂ©part entre l'embellissement et la chose embellie, dans la mesure oĂč elle reporte sur le sujet lui-mĂȘme la beautĂ© des cadences originales qui constituent l'Ɠuvre d'art. L'art est un sujet brĂ»lant de philosophie il dĂ©chire les philosophes depuis Platon jusqu'Ă  Heidegger. De discipline mineure Ă  l'AntiquitĂ©, l'art est devenue une thĂ©matique propre la philosophie esthĂ©tique tardivement. Kant, dans la Critique de la facultĂ© de juger, fait de l'art et du sentiment esthĂ©tique le troisiĂšme pilier de la raison. Certains, comme Nietzsche ou Kierkegaard, feront de l'esthĂ©tique un mode de vie, une catĂ©gorie existentielle authentique chez Nietzsche, inauthentique chez Kierkegaard. Plus tard, l'Ecole de Francfort et la thĂ©orie critique feront de l'art une forme de rĂ©sistance Ă  la dĂ©shumanisation du monde moderne. Les grandes questions relatives Ă  l'art sont les suivantes – L'art est-il une technique ? – Qu'est-ce que le gĂ©nie ? – Le beau est-il universel ? – Qu'est-ce qu'une oeuvre d'art ? – Quel est le rĂŽle de l'artiste ? Pour aller plus loin, voyez notre article sur la dĂ©finition de l'art Phrases cĂ©lĂšbres sur l'art Platon L'art est l'illusion d'une illusion Aristote C'est par l'expĂ©rience que la science et l'art font leur progrĂšs chez les hommes Baumgarten Science de la connaissance sensible ou gnosĂ©ologie infĂ©rieure Kant Le jugement de goĂ»t, c’est-Ă -dire un jugement qui repose sur des fondements subjectifs et dont le motif dĂ©terminant ne peut ĂȘtre un concept, ni par suite le concept d’une fin dĂ©terminĂ©e Critique du Jugement Arthur Schopenhauer L’art est contemplation des choses, indĂ©pendante du principe de raison Friedrich Nietzsche Chez l’homme l’art s’amuse comme la perfection Nietzsche et l'art Oscar Wilde La Vie imite l’Art bien plus que l’Art n’imite la Vie citations Oscar Wilde Alain Tous les arts sont comme des miroirs oĂč l'homme connaĂźt et reconnaĂźt quelque chose de lui-mĂȘme Martin Heidegger L’essence de l’art, c’est la vĂ©ritĂ© se mettant elle-mĂȘme en Ɠuvre Herbert Marcuse L’art brise la rĂ©ification et la pĂ©trification sociales. Il crĂ©e une dimension inaccessible Ă  toute autre expĂ©rience – une dimension dans laquelle les ĂȘtres humains, la nature et les choses ne se tiennent plus sous la loi du principe de la rĂ©alitĂ© Ă©tablie. Il ouvre Ă  l’histoire un autre horizon L'homme Unidimensionnel Bibliographie sur l'Art Nietzsche La Naissance de la TragĂ©die Kant Critique de la facultĂ© de juge Hegel L'esthĂ©tique Platon La RĂ©publique Aristote PoĂ©tique Schopenhauer Le Monde comme volontĂ© et comme reprĂ©sentation Alorsque dans le doublage, c’est toute une Ă©quipe qui opĂšre la mĂ©diation entre la version originale et le spectateur : traducteur/adaptateur, comĂ©diens, techniciens de son, rĂ©alisa-teur. Il s’agit de recrĂ©er toute la bande sonore du film pour crĂ©er l’illusion d’une action qui se dĂ©roule dans la langue cible. Le doublage +5NoobzRlegendDemon2ShonanKaiganLinkyoRyuji'9 participants Ryuji' ℱ ArtBonjour Ă  tous !Voici maintenant environ trois ans que j'ai commencĂ© Ă  faire mes premiers pas dans le domaine du graphisme. J'ai, comme Ă  peu prĂ©s tout le monde, commencĂ© avec des signatures petit format donc. Quelques banniĂšres par ci par lĂ . J'ai poursuit dans le domaine. J'ai ensuite lĂąchĂ© prise et fait une pause d'Ă  peu prĂ©s un an. Et lĂ  depuis quelques mois, je commence Ă  reprendre un petit peu. Je me rĂ©habitue Ă  Photoshop, essaye d’approfondir certaines techniques, en dĂ©couvrir d'autre. Tout ceci afin de m'amĂ©liorer. C'est en parti pour ça que je me suis joins Ă  vous. Bref, je vais vous montrer maintenant ce que j'ai pu rĂ©alisĂ© jusque lĂ . Je ne vous montres pas tout bien Ă©videment, ça ferait trop de signature. Juste une sĂ©lection de ce que j'ai pu rĂ©aliser Ă  mes dĂ©buts. Une autre sur ce que je fais depuis que j'ai repris. J'ai fait Ă©galement quelques photomanip' sur du plus grands format que je vous montrerez un peu plus j’espĂšre que ça vous plaira, mĂȘme si je suis bien conscient que c'est loin d’ĂȘtre du grand art. xJe suis bien Ă©videmment ouvert Ă  toute critique pouvant m'aider Ă  progresser donc surtout, n'hĂ©sitez pas !! Re Ryuji' ℱ Art par Linkyo 10/5/2011, 2249C'est pas mal, mais ça reste trop plat et trop basique. Toutefois, on remarque une nette amĂ©lioration entre 2009-2010 et 2010-2011. Poursuit sur ta lancĂ©e, t'es bien de lire quelques tutos pour assimiler d'autres techniques, et ton niveau augmentera rapidement Re Ryuji' ℱ Art par Kaigan 11/5/2011, 0314C'est vraiment pas mal du tout! ^^Comme l'a dit Linkyo, c'est encore trop basique, mais en mĂȘme temps, j'ai vu bien pire, et ce que tu fais n'est pas du tout dĂ©sagrĂ©able pour les quelques tutos et plus de pratique, je suis sĂ»re que tu seras trĂšs bon. Re Ryuji' ℱ Art par Ryuji' 11/5/2011, 1203Merci Ă  vous, j'irais voir la section tuto de plus prĂȘt. En attendant, voici quelques crĂ©ations sur du plus grands format, assez rĂ©centes celles-ci. Avec un wall pour mon bureau, ainsi qu'un autre sur le thĂšme de la "fuite du temps", que j'avais Ă  faire pour le français sĂ©quence sur la poĂ©sie, bref... je vous Ă©pargne les dĂ©tails. ^^. Cliquez sur l'image pour voir ça de plus prĂȘt. J'aimerais bien m'amĂ©liorer Ă©galement dans ce domaine lĂ  principalement. Donc si vous avez des conseilles surtout, n'hĂ©sitez pas. Enjoy ! Re Ryuji' ℱ Art par Kaigan 11/5/2011, 1538J'aime beaucoup le wall pour ton bureau. Les couleurs me plaisent, les effets sont intĂ©ressants, et l'ensemble est original. Pour ton LP sur la fuite du temps, la rĂ©alisation n'est pas mal, mĂȘme si ça manque un peu de maĂźtrise. Les couleurs s'harmonisent bien, l'idĂ©e est sympa... J'aurais mis la disposition des mots sur le parchemin un peu diffĂ©remment parce que ça fait un peu brouillon, ou dĂ©sĂ©quilibrĂ©, mais sinon ce n'est pas si gĂȘnant que ça. Continues ^^ Re Ryuji' ℱ Art par Linkyo 11/5/2011, 1610Rien Ă  redire sur le wall Vaio, j'aime beaucoup !Sur l'autre, le principal problĂšme est le fait que ton sable n'est pas du tout rĂ©aliste / Pour le reste, je rejoins Kaigan Re Ryuji' ℱ Art par Ryuji' 12/5/2011, 1914Merci Ă  vous, ça fait plaisir ! =Oui en effet, problĂšme au niveau de la maitrise. Ce qui amĂšne ce sable non rĂ©aliste. x J’espĂšre que ça viendra avec la pratique et quelques parlant de tutoriels, je ne comprend pas pourquoi on n'y a pas accĂ©s moi personnellement ?! J'ai un message qui intervient quand j'essaye de rentrer dans la sections DĂ©solĂ©, mais seuls les utilisateurs avec un accĂšs spĂ©cial peuvent lire des sujets dans ce forum. Un peu gĂȘnant... ^^Bref, en attendant les prochaines, je vous mets une signatures sur Killzone 3 que j'avais faites il y a deux ou trois mois. C'Ă©tait juste Ă  la reprise des activitĂ©s, histoire de se remettre en jambe. Re Ryuji' ℱ Art par Ryuji' 25/5/2011, 1804Yop, un petite avatar Sur fond noir que la transparence ne marche pas quand je le met en avatar ? Car j'ai fait une version sur fond transparent en png. seulement ça ne marche pas, il apparait sur fond signature qui va avec devrait arriver bientĂŽt. ^^ Re Ryuji' ℱ Art par Kaigan 25/5/2011, 1825Hum non, en thĂ©orie ce n'est pas normal. Tu es supposĂ© pouvoir mettre de la transparence en avatar aussi par exemple, l'avatar de grenouille de Karkasu. La seule chose que je vois, c'est que ton avatar est Ă  l'origine trop grand. J'ai remarquĂ© que l'hĂ©bergeur par dĂ©faut des forums modifie en .jpeg les formats .png quand la taille de lui convient pas. RĂ©essaie en le mettant plus petit pour voir... Re Ryuji' ℱ Art par NoobzRlegend 26/5/2011, 1435Le problĂšme est encore plus simple, mĂȘme l'image que tu as enregistrĂ© sur casimages est en .jpeg XD Re Ryuji' ℱ Art par phelan's short 26/5/2011, 1441NoobzRlegend a Ă©critLe problĂšme est encore plus simple, mĂȘme l'image que tu as enregistrĂ© sur casimages est en .jpeg XDthink you got it wrong. la version qu'il poste ici est exprĂšs en jpg sur fond noir. il a dĂ©jĂ  essayĂ© en png, ca lui mettait un fond blanc, il a prĂ©fĂ©rĂ©, par dĂ©faut, le mettre en noir du j'en sais rien moi 'D Re Ryuji' ℱ Art par Ryuji' 26/5/2011, 2045+1 phelan's ! pC'est volontaire ce format Jpeg avec un fond noir. x Vu qu'en png j'avais le droit Ă  du fond blanc. Peut-ĂȘtre que c'est ça Kaigan, la dimension en effet, je vais aller voir Ă©dition par Ryuji' le 19/6/2011, 1614, Ă©ditĂ© 1 fois Re Ryuji' ℱ Art par Ryuji' 19/6/2011, 1613Bon, aprĂšs quelques jours d'inactivitĂ© rĂ©vision oblige, je reviens un peu avec quelques petites crĂ©ations. Alors, ça varie. Signature complĂ©tant mon avatar ainsi que background you tube. Je vous laisses voir ça Enjoy ! Re Ryuji' ℱ Art par Kaigan 19/6/2011, 1806Sympa la sign, j'aime bien ce style. Je trouve juste dommage que ta typo ne ressorte pas un peu plus. Tu as des lignes plus foncĂ©es Ă  gauche, tu aurais pu aussi mettre la typo plus foncĂ©e sans gĂącher le style je pense ^^Pour le fond youtube j'aime bien le bas, l'idĂ©e est bonne. Ce que je n'aime pas trop c'est les petites images Ă©parpillĂ©es en haut, mais peut-ĂȘtre que rempli, on ne remarquera pas trop. Re Ryuji' ℱ Art par Ryuji' 14/7/2011, 1812Nouvelle crĂ©ation pour la SOTW Ça fait un moment que j'avais trouver le stock et que j'avais en tĂȘte de faire un fond un peu dans ce genre. Ça aurait pu ĂȘtre mieux rĂ©alisĂ©, mais Ă  vrai dire j'ai fait ça un peu Ă  la va-vite sans vraiment prendre mon temps. J'ai profiter de l'occasion Sotw sans C4D pour la faire donc. Enjoy !Kaigan Oui c'est vrai que le trait noir sur le cĂŽtĂ© et un peu trop voyant et gĂąche un peu le tout. Et pour le fond you tube et les images Ă©parpillĂ©es, c'est voulu. C'est quand ce sera en background de la chaine qui ça aura son importance. ^^ Merci Ă  toi de ton passage ^^ Re Ryuji' ℱ Art par Kaigan 14/7/2011, 1942Ta nouvelle sign est bien, mĂȘme si je n'aime pas trop la typo. Par contre elle est un peu vide et il manque de lumiĂšre pour render l'Ă©clairage du render la sign que tu portes en ce moment, je ne crois pas que ce soit le trait noir qui gĂąche le tout, mais plutĂŽt le fait que tout le reste soit trop pĂąle. L'inverse donc x Re Ryuji' ℱ Art par KiOzAm 14/7/2011, 2044Vraiment je pense qu'une petite lumiĂšre ici ne serait pas de trop je pense, pour faire une continuitĂ© du render J'sais pas si sa se dit Mais bon Re Ryuji' ℱ Art par Ryuji' 29/7/2011, 1830Merci Ă  vous pour vos commentaires ! Mon LP pour le duel A noter que le vert sur le rendu est beaucoup moins flashi normalement. Il est plus Ă  l'image de la miniature en fait. Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forum
1 le théùtre n'est pas naturel : il abuse de l'artifice ; 2. mais l'artifice est un moyen et non une fin : le théùtre ne cherche pas seulement à créer de l'illusion. III - LES PISTES DE REPONSES. Le plan choisi, et qui nous a semblé le plus simple, est de type dialectique. Il consiste à :
1DĂšs l’épigraphe de la premiĂšre partie de sa nouvelle Sarrasine, Balzac revendique l’hĂ©ritage du romantisme allemand Croyez-vous que l’Allemagne ait seule le privilĂšge d’ĂȘtre absurde et fantastique ? » [1] La nouvelle s’ouvre, d’une façon Ă  la fois sinistre et burlesque, sur une opposition entre la danse des vivants reprĂ©sentĂ©e par le bal auquel participe le narrateur, et la danse des morts qu’offre la nature hivernale, opposition entre l’intĂ©rieur et l’extĂ©rieur, la nature et la civilisation. Ce faisant, l’écrivain souligne tout le caractĂšre factice de la sociĂ©tĂ© dĂ©crite, mais il inscrit aussi son intrigue dans un climat fantastique, rendant hommage sans doute Ă  Hoffmann, dans sa Vision sur le champ de bataille de Dresden [2], mais aussi Ă  Goethe, auteur d’une ballade intitulĂ©e La Danse des morts » Der Totentanz » en 1797, l’annĂ©e des ballades, celle oĂč Goethe cherche Ă  s’illustrer dans les formes populaires de la littĂ©rature. Sur le ton Ă  la fois macabre et ironique que reprendra Balzac, Goethe avait mis en scĂšne un cliquetis de squelettes qu’il sĂ©parait fondamentalement, lui aussi, du monde des vivants. Dans la France de 1830, au moment de la composition de Sarrasine, Goethe est bien sĂ»r cĂ©lĂšbre pour son Werther, en particulier depuis la critique qu’en proposa Chateaubriand dans RenĂ©, mais surtout, de façon plus nĂ©gative, pour son Faust, Ă  qui Zambinella est d’ailleurs comparĂ©, et que Benjamin Constant avait appelĂ© une dĂ©rision de l’espĂšce humaine » [3]. C’est de ce privilĂšge d’ĂȘtre absurde et fantastique » que se rĂ©clame Balzac avec Sarrasine, selon la mode allemande, mais une mode qui n’inclut pas Heinrich von Kleist. 2Dans son essai consacrĂ© au théùtre de marionnettes Über das Marionettentheater, achevĂ© en dĂ©cembre 1810, celui-ci est sans doute pourtant plus proche encore des thĂ©ories esthĂ©tiques esquissĂ©es par Balzac dans Sarrasine. Nulle dette directe, assurĂ©ment, de la part de Balzac, mais plutĂŽt une simple convergence, car l’essai trĂšs bref mais trĂšs fameux de Kleist n’a suscitĂ© en France qu’un intĂ©rĂȘt trĂšs tardif, sa premiĂšre traduction ne datant que de 1937 [4]. Au moment oĂč Balzac rĂ©digeait sa nouvelle, en novembre 1830, Kleist n’était en fait guĂšre lu, et encore moins jouĂ© en France puisque seuls quelques-uns de ses contes venaient d’ĂȘtre traduits, avec, il est vrai, un certain succĂšs [5]. La gĂ©nĂ©ration romantique française, c’est bien connu [6], a prĂ©fĂ©rĂ© les contes d’Hoffmann Ă  l’Ɠuvre d’un auteur dont la francophobie trop affirmĂ©e a sans doute heurtĂ© le sentiment national [7]. Pierre Brunel a du reste insistĂ© sur le contexte hoffmannien de la parution de Sarrasine dans la Revue de Paris, qui venait de faire paraĂźtre, l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, en 1829, plusieurs textes d’Hoffmann dans une traduction de LoĂšve-Veimars [8]. Selon lui, Balzac propose d’abord une parodie des romans d’Ann Radcliff, dont le merveilleux est considĂ©rĂ© en France comme mĂ©canique » parce qu’un mĂ©canisme intervenait Ă  la fin pour expliquer les mystĂšres [9]. Mais surtout, et plus essentiellement, il rĂ©pond au fantastique Ă  la Hoffmann qui rĂ©side dans la radicale impossibilitĂ© oĂč se trouve le hĂ©ros de dĂ©cider et de donner Ă  ses interrogations une rĂ©ponse satisfaisante ». En rĂ©ponse, Balzac proposerait donc un fantastique Ă  la française » [10], Ă©vitant le risque d’absurditĂ© » [11] d’Hoffmann Pierre Citron note comme un fait rare chez Balzac » que la logique et la vraisemblance n’existent pas », et que le narrateur n’explique rien » [12]. En faisant Ă©cho Ă  plusieurs contes, en particulier L’Église des jĂ©suites [13], Sarrasine semble donc mettre, mĂȘme sous une forme critique, Hoffmann Ă  l’honneur, comme le faisait une bonne partie du public français. 3Le nom de Kleist, pour sa part, n’est connu que par l’atteinte qu’il porte aux lettres françaises, et en 1807 le Journal de Paris s’indigne par exemple que des critiques allemands aient trouvĂ© l’Amphitryon de Kleist supĂ©rieur Ă  celui de MoliĂšre, tout comme il s’était offusquĂ© l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente que l’éditeur allemand de la PhĂšdre de Schiller ait pu en trouver le texte supĂ©rieur Ă  celui de Racine [14]. L’écho que reçoivent pourtant en France les thĂ©ories esquissĂ©es dans l’essai sur le théùtre de marionnettes permet d’y dĂ©finir, par contraste, un romantisme allemand Kleist, s’il n’appartient pas au cercle d’IĂ©na, reste sur plusieurs points proche des conceptions dĂ©veloppĂ©es quelques annĂ©es plus tĂŽt par les frĂšres Schlegel. 4Sa rĂ©flexion sur le théùtre de marionnettes s’articule sur une intrigue assez banale la rencontre, un soir d’hiver, dans un jardin public, entre le narrateur et un danseur d’opĂ©ra. La conversation qui s’engage porte immĂ©diatement sur un spectacle de théùtre de marionnettes, au cours duquel le narrateur a notĂ© avec surprise l’enthousiasme du danseur. Ces donnĂ©es de dĂ©part sont dĂ©jĂ  significatives sa propre prĂ©sence Ă  cette reprĂ©sentation et en mĂȘme temps le recul ironique qu’il observe Ă  l’égard de l’intĂ©rĂȘt du danseur font du narrateur une projection du lecteur, normalement rĂ©servĂ© sur la valeur artistique d’un genre dĂ©criĂ©, mais sujet lui-mĂȘme au charme inexplicable de ce type de spectacle. Elles annoncent Ă©galement le dĂ©bat qui va suivre et son issue. Le théùtre de marionnettes devient l’objet d’une rĂ©flexion plus gĂ©nĂ©rale sur la grĂące, dont les enjeux sont Ă  la fois esthĂ©tiques et mĂ©taphysiques. Le narrateur, bientĂŽt persuadĂ©, illustre la thĂ©orie du danseur par une anecdote sur un adolescent qui, Ă  peine conscient de sa grĂące, la perd aussitĂŽt en cĂšdant Ă  la vanitĂ©. C’est la seconde partie du texte, celle oĂč les voix cessent de diverger pour envisager les prolongements de cette thĂšse sur la grĂące. À son tour, le danseur propose une anecdote sur un singulier combat d’escrime contre un ours, oĂč l’instinct brut de ce dernier a raison de la technique affinĂ©e du danseur. Dans les deux anecdotes comme dans le cas du théùtre de marionnettes, la grĂące, qui rĂ©side dans le mouvement, se trouve opposĂ©e Ă  la conscience imparfaite de l’homme. 5Dans le cadre d’une approche d’histoire littĂ©raire, cette cĂ©lĂ©bration du théùtre de marionnettes semble s’inscrire dans l’ancienne tradition du Puppenspiel que Herder, avant le premier romantisme allemand, avait mise Ă  l’honneur au mĂȘme titre que l’ensemble du Volkstheater. Le romantisme allemand a sur ce point fait Ă©cho au jugement de Herder. Toute l’esthĂ©tique du romantisme est peuplĂ©e de poupĂ©es », constate plus prĂ©cisĂ©ment Bernhild Boie. Cependant, entre l’automate de Jean-Paul et la marionnette de Kleist s’opĂšre le passage d’un symbole nĂ©gatif Ă  un symbole positif » dans la crĂ©ation littĂ©raire [15]. Choisir comme figure esthĂ©tique par excellence » une figure qui appartient au domaine de l’enfance », comme le remarque Ă  nouveau Bernhild Boie, n’a certes rien de gratuit, et vise Ă  associer, selon un schĂ©ma traditionnel, l’art Ă  l’innocence [16]. Le genre mĂȘme du théùtre de marionnettes joue un rĂŽle fondamental pour toute cette gĂ©nĂ©ration Tieck lui doit en partie l’une de ses productions les plus originales avec sa Genoveva. De mĂȘme, Goethe insiste sur le rĂŽle qu’il a jouĂ© dans sa formation littĂ©raire. DĂšs le premier livre de PoĂ©sie et VĂ©ritĂ©, il Ă©voque le théùtre de marionnettes offert par sa grand-mĂšre Ă  l’occasion d’un NoĂ«l. Il rappelle ailleurs que l’idĂ©e mĂȘme de Faust est issue du théùtre de marionnettes familial de son enfance, dont Faust et MĂ©phistophĂ©lĂšs formaient deux des figures marquantes. 6La figure de la marionnette est plus gĂ©nĂ©ralement reprĂ©sentative d’un Beau idĂ©al liĂ© au merveilleux et au rĂȘve attachĂ©s Ă  une littĂ©rature pour enfants. Schlegel commente dans ces termes les fĂ©es du Songe d’une nuit d’étĂ© leurs passions, dĂ©pouillĂ©es de tout alliage terrestre, ne sont qu’un rĂȘve idĂ©al » [17]. Attirant Ă  son tour l’attention sur le merveilleux contenu dans la reprĂ©sentation d’un monde de fĂ©es, Tieck, qui compare cette piĂšce et La TempĂȘte Ă  des rĂȘves radieux », assigne pour but Ă  Shakespeare de bercer le spectateur dans la perception d’un rĂȘveur », lecture qui nous rapproche aussi bien de ce que se propose Kleist dans Le Prince de Hombourg que du théùtre de marionnettes [18]. 7Balzac, sur un mode trĂšs diffĂ©rent, reprend dans Sarrasine la rĂ©flexion des romantiques allemands sur le Beau idĂ©al. Comme Kleist, il suggĂšre l’opposition, probablement hĂ©ritĂ©e de Mme de StaĂ«l dans De l’Allemagne, entre l’artifice parisien et l’authenticitĂ© allemande il se rencontrait çà et lĂ  des Allemands qui prenaient pour des rĂ©alitĂ©s ces railleries ingĂ©nieuses de la mĂ©disance parisienne » [19]. Par le biais de la recherche de la vĂ©ritĂ© dans l’art, le motif du Beau idĂ©al est introduit dĂšs le dĂ©but Ă  travers le personnage de Marianina, comparĂ© Ă  la fille du sultan dans le conte de La Lampe merveilleuse, et qui savait unir au mĂȘme degrĂ© la puretĂ© du son, la sensibilitĂ©, la justesse du mouvement et des intonations, l’ñme et la science » [20]. La rĂ©fĂ©rence Ă  l’ñme Ă©tablit le rapport entre esthĂ©tique et mĂ©taphysique, qui se trouve au centre du texte de Kleist. Mais, plus proche encore de l’imaginaire de Kleist, Balzac confond, par l’intermĂ©diaire du narrateur, l’idĂ©al et le rĂ©el Par un des plus rares caprices de la nature, la pensĂ©e en demi-deuil qui se roulait dans ma cervelle en Ă©tait sortie, elle se trouvait devant moi, personnifiĂ©e, vivante, elle avait jailli comme Minerve de la tĂȘte de Jupiter [
] » [21]. Comme chez Kleist enfin, la rĂ©flexion sur le Beau idĂ©al prend assise sur le modĂšle du théùtre de marionnettes le vieillard, qui, par contraste avec la vitalitĂ© de Marianina, incarne la mort, semblait ĂȘtre sorti de dessous terre, poussĂ© par quelque mĂ©canisme de théùtre » [22]. Chez Kleist en effet, le mouvement de la marionnette produit, en Ă©liminant les contingences physiques, une idĂ©e du beau dans la danse » [23] ; il reprĂ©sente, plus prĂ©cisĂ©ment, le Beau idĂ©al, illustrĂ© par la simplicitĂ© de la ligne droite ou courbe [24], qui se trouve au centre de l’esthĂ©tique romantique. La comparaison entre le théùtre de marionnettes et la danse prend ici une signification nouvelle. Le mouvement de la marionnette, Ă©levĂ© Ă  l’harmonie de la danse, reprĂ©sente le Beau idĂ©al en matiĂšre de théùtralitĂ©. Soumis Ă  la gravitation, le danseur lui-mĂȘme ne peut l’approcher qu’imparfaitement. 8L’image du mĂ©canisme de théùtre chez Balzac est proche d’une telle position. À un premier niveau de lecture, la matĂ©rialitĂ© brute de la marionnette reprĂ©sente la mort. Dans son interprĂ©tation psychanalytique de la poupĂ©e, Jeanne Danos remarque qu’en donnant l’image d’un monde rĂ©ifiĂ©, celle-ci a par contraste rapport Ă  l’idĂ©al, en tant que matĂ©rialisation d’une idĂ©e. C’est le sens qu’elle attribue Ă  l’entreprise surrĂ©aliste, qui illustre bien cette conception de la poupĂ©e comme projection d’un fantasme L’expĂ©rience ultime de leur tentative rĂ©side dans l’automatisme, graphique, plastique ou verbal, mais aussi dans la crĂ©ation d’objets oniriques, vĂ©ritables “dĂ©sirs solidifiĂ©s”. » [25] 9Enfin, comme pour la marionnette, c’est l’apparence d’une crĂ©ation artificielle » [26] qui, dans le vieillard de Balzac, rapproche le rĂ©el de l’idĂ©al. La fin de la nouvelle revient sur cette idĂ©e d’artifice, attachĂ©e cette fois Ă  la figure de l’eunuque Il n’y a plus de ces malheureuses crĂ©atures
 » [27] DĂšs la fin de la premiĂšre partie, intitulĂ©e Les deux portraits », la rĂ©flexion sur le Beau idĂ©al s’attache plus clairement Ă  ce personnage Il est trop beau pour ĂȘtre un homme ! » dĂ©clare l’accompagnatrice du narrateur devant l’Adonis peint qu’elle dĂ©couvre dans le boudoir oĂč elle s’est rĂ©fugiĂ©e ; il s’agit, lui explique ce dernier, d’un portrait, rĂ©alisĂ© d’aprĂšs une statue de femme » [28]. La beautĂ© est d’autant plus idĂ©ale que l’Ɠuvre est moins rĂ©fĂ©rentielle dans le portrait, l’Ɠuvre prend son modĂšle dans l’art, non dans le rĂ©el. Toute la nouvelle joue sur ce va-et-vient, car dĂšs le dĂ©but de la seconde partie, le Beau idĂ©al est de nouveau rattachĂ© au rĂ©el Ă  travers le regard de Sarrasine, qui observe Zambinella dans sa jeunesse 10 Il admirait en ce moment la beautĂ© idĂ©ale de laquelle il avait jusqu’alors cherchĂ© çà et lĂ  les perfections dans la nature, en demandant Ă  un modĂšle, souvent ignoble, les rondeurs d’une jambe accomplie ; Ă  tel autre, les contours du sein ; Ă  celui-lĂ , ses blanches Ă©paules ; prenant enfin le cou d’une jeune fille, et les mains de cette femme, et les genoux polis de cet enfant, sans rencontrer jamais sous le ciel froid de Paris les riches et suaves crĂ©ations de la GrĂšce antique. » [29] 11En filigrane, Balzac revient sur un dĂ©bat qui avait agitĂ© la critique d’art du tournant du siĂšcle, dĂ©bat oĂč les choix esthĂ©tiques ont en large part recoupĂ© les clivages politiques. Il a opposĂ© les tenants du Beau idĂ©al, hĂ©ritiers de Winckelmann et prĂ©curseurs du romantisme et les reprĂ©sentants du rĂ©gime napolĂ©onien, dĂ©fenseurs au contraire de la conception mimĂ©tique de l’art. Tandis que les uns tirent leurs positions de la distinction platonicienne entre l’idĂ©e et le rĂ©el, les autres partent du postulat d’une beautĂ© indĂ©passable de la nature. Or, Balzac prĂ©sente ici la beautĂ© idĂ©ale comme un dĂ©passement du beau de rĂ©union », notion qui, comme l’a montrĂ© Annie Becq, a Ă©tĂ© formĂ©e pour donner satisfaction Ă  la conception mimĂ©tique de l’art tout en Ă©vitant les objections des dĂ©fenseurs du Beau idĂ©al [30]. 12C’est essentiellement sous le Consulat et l’Empire que s’était dĂ©veloppĂ© ce dĂ©bat. QuatremĂšre de Quincy qui, dans son essai Sur l’idĂ©al dans les arts du dessin [31], se faisait, selon l’expression d’Annie Becq, le champion du Beau idĂ©al » [32], Ă©tait en particulier contestĂ© par Ponce et Chaussard [33], qui lui opposaient l’idĂ©e de belle nature ». QuatremĂšre de Quincy faisait l’éloge des arts d’imitation ; mais l’imitation devait selon lui se rapprocher de l’idĂ©e, non de la rĂ©alitĂ© matĂ©rielle et contingente de la nature. Une telle justification platonicienne des thĂšses de Winckelmann rĂ©pondait Ă  l’objection soulevĂ©e par Emeric David, selon qui l’artiste ne saurait surpasser la nature [34]. De mĂȘme, selon Chaussard, se passer de l’imitation de la nature conduirait Ă  rien moins qu’à perdre l’art » [35]. Permon en concluait que c’est la nature, mais la belle nature, que les grands artistes se sont proposĂ©e pour modĂšle » [36]. Il se voyait appuyĂ© par l’ensemble de la critique nĂ©oclassique, en particulier par Geoffroy [37], alors que Mme de StaĂ«l, au contraire, rejetait les arts d’imitation, considĂ©rant que l’ impression qu’on reçoit par les beaux-arts n’a pas le moindre rapport avec le plaisir que fait Ă©prouver une imitation quelconque ; l’homme a dans son Ăąme des sentiments innĂ©s que les objets rĂ©els ne satisferont jamais, et c’est Ă  ces sentiments que l’imagination des peintres et des poĂštes sait donner une forme et une vie » [38]. Ainsi en allait-il pour Bonstetten Le vĂ©ritable gĂ©nie des arts ne veut rien copier » ; L’imitation n’est que le moyen et nullement le but des beaux arts. » [39] Or, la notion de beau de rĂ©union » Ă©tait Ă©troitement liĂ©e Ă  la conception mimĂ©tique de l’art et Emeric-David en illustrait le fondement Ă  travers l’exemple, demeurĂ© cĂ©lĂšbre, du peintre Zeuxis. Celui-ci, affirme-t-il, trouvait ce beau dans la nature, il savait le reconnaĂźtre, il en rĂ©unissait les traits qu’il voyait rĂ©pandus en diffĂ©rents modĂšles ; il n’était donc qu’imitateur » [40]. 13À travers l’idĂ©e de belle nature idĂ©ale, Cabanis rattachait le contingent Ă  l’universel, mais son idĂ©e du beau ne rĂ©sidait que dans des rapprochements que la nature n’opĂšre pas, et non dans la recherche de l’idĂ©e. C’est pour lui le fonctionnement mĂȘme de l’imagination que d’établir ces rapprochements qui de traits Ă©pars dans la nature forment un ensemble rĂ©gulier ». Mais le contemplateur de l’Ɠuvre ne peut se satisfaire de ces gĂ©nĂ©ralitĂ©s artificielles ; il lui faut ou tel homme, ou tel ĂȘtre dĂ©terminĂ©, ou telle particularitĂ© dans les images qui lui sont offertes, pour que son Ă©motion, se joignant Ă  l’admiration de l’esprit, en fixe le souvenir par des empreintes ineffaçables » [41]. 14Au contraire, Sismondi rĂ©pliquait Ă  Emeric-David pour rejeter le Beau de rĂ©union comme toute forme d’imitation de la nature. Son commentaire de la VĂ©nus d’Apelle est demeurĂ© lui aussi bien connu Il n’est pas vrai que la VĂ©nus d’Apelle ne fĂ»t que la rĂ©union de ce que le peintre avait trouvĂ© de plus beau dans les plus belles femmes son image existait dans le cerveau d’Apelle antĂ©rieurement Ă  cette rĂ©union ; c’est d’aprĂšs cette image qu’il choisissait ses modĂšles pour les diffĂ©rentes parties. » [42] SuggĂ©rant le dĂ©passement du beau de rĂ©union » par le Beau idĂ©al, il illustrait en fait ce qui a formĂ© chez Balzac l’évolution artistique de Sarrasine. Car plus gĂ©nĂ©ralement, Zambinella est l’objet chez Balzac d’une sĂ©rie de rĂ©flexions sur l’art qui confĂšrent Ă  la nouvelle une dimension critique. De mĂȘme le dialogue de Kleist est-il, par sa dimension dramatique, réécriture du genre qui est son objet, le théùtre ; par l’aspect narratif des deux anecdotes qu’il inclut, il s’érige en critique poĂ©tique, selon l’idĂ©al de Friedrich Schlegel pour qui le rĂ©cit littĂ©raire est la forme accomplie et moderne du dialogue philosophique [43]. De mĂȘme que, pour Friedrich Schlegel, le Wilhelm Meister de Goethe, lorsqu’il commente Hamlet au cinquiĂšme livre, est poĂ©sie de la poĂ©sie », Kleist rejoint ici l’idĂ©al d’une critique poĂ©tique, oĂč la narration serait un dĂ©passement de la reprĂ©sentation dramatique [44]. La poĂ©sie ne peut ĂȘtre critiquĂ©e que par la poĂ©sie », dĂ©clare F. Schlegel [45]. ConformĂ©ment Ă  cet idĂ©al d’une critique qui intĂšgre son objet et le dĂ©passe Ă  la fois, le dialogue philosophique prend pour point de dĂ©part de la discussion le théùtre folklorique. Essai par sa forme de fiction littĂ©raire assumant en mĂȘme temps une fonction critique, le texte de Kleist rejoint Ă©galement l’ancienne tradition du dialogue. 15Le Beau artistique, selon Balzac, apparaĂźt comme une illusion, celle de Sarrasine devant l’apparente fĂ©minitĂ© de Zambinella C’était plus qu’une femme, c’était un chef-d’Ɠuvre ! » [46] Comme chez Kleist, c’est par le mouvement, ou du moins sa suggestion, qu’elle rejoint l’art. Tel Ă©tait en effet le paradoxe kleistien emblĂšme de matĂ©rialitĂ© brute, la figure de la marionnette Ă©tait un dĂ©fi aux lois physiques et dĂ©gageait l’art de ses contingences matĂ©rielles pour le ramener Ă  la spiritualitĂ© Ă©purĂ©e qui en constitue la vĂ©ritable essence. L’argument se fondait sur la gravitĂ©, Ă  laquelle est soumis le danseur seul pour dĂ©signer le mouvement vers le sol, le texte oppose deux verbes en italique, effleurer », pour la marionnette, et reposer », pour le danseur [47]. Lorsque le danseur retombe, c’est au contraire pour se remettre des efforts de la danse », moment qui, manifestement, n’est pas de la danse ». La danse du danseur, contrairement Ă  la dynamique immatĂ©rielle de la marionnette, fait alterner des instants qui relĂšvent de l’art et d’autres oĂč apparaĂźt le support physique. Simone Weil, dans son essai intitulĂ© La Pesanteur et la GrĂące, prolonge sur ce point les rĂ©flexions de Kleist en soulignant l’implication morale de l’image kleistienne de la gravitation Tous les mouvements naturels de l’ñme sont rĂ©gis par des lois analogues Ă  celle de la pesanteur matĂ©rielle. La grĂące seule fait exception. » [48] Cette superposition du plan physique et du plan mĂ©taphysique formait le fondement mĂȘme de l’idĂ©alisme esthĂ©tique de Kleist. 16Balzac rejoint Kleist en situant dans l’expression du mouvement, c’est-Ă -dire dans la grĂące, la recherche artistique du Beau idĂ©al dans le rĂ©el Sarrasine crayonna sa maĂźtresse dans toutes les poses. » [49] La pose forme bien un arrĂȘt du mouvement, mais en tant que, comme dans la statuaire, il le suggĂšre et l’exprime. Balzac se sĂ©pare ici de Kleist, pour qui la grĂące dĂ©signe une essence, en prĂ©sentant l’art comme le lieu de l’illusion. En mĂȘme temps que l’illusion se dissipe et que la fĂ©minitĂ© de Zambinella s’efface du regard de Sarrasine, l’art du chanteur se dissipe aussi sa voix cĂ©leste s’altĂ©ra ». Comme la grĂące, l’art est donc associĂ© Ă  l’illusion ; la conscience le dissipe et produit l’affectation [
] Zambinella, s’étant remis, recommença le morceau qu’il avait interrompu si capricieusement ; mais il l’exĂ©cuta mal [
] » [50]. 17Toute la nouvelle se construit autour de cette relation Ă©quivoque entre l’art et le monde, l’Ɠuvre et son modĂšle. D’une part, la vie semble se confondre avec l’art Ă  travers le personnage de Zambinella Le théùtre sur lequel vous m’avez vue, ces applaudissements, cette musique, cette gloire, Ă  laquelle on m’a condamnĂ©e, voilĂ  ma vie, je n’en ai pas d’autre. Dans quelques heures vous ne me verrez plus des mĂȘmes yeux, la femme que vous aimez sera morte. » [51] La fĂ©minitĂ© idĂ©ale de Zambinella est créée par l’artifice du théùtre, et Balzac propose une variation du motif caldĂ©ronien de la confusion entre illusion et rĂ©alitĂ©. Mais la faute de Sarrasine est justement d’avoir commis cette confusion et l’art se distingue de la rĂ©alitĂ© en tant qu’illusion c’est une illusion ! » s’exclame Sarrasine, avant de mourir, en contemplant la statue qu’il a forgĂ©e [52]. L’illusion rĂ©side alors dans la transfiguration du rĂ©el par l’art Le chanteur [
] demeura sur une chaise, sans oser regarder une statue de femme, dans laquelle il reconnut ses traits » [53]. 18L’art cependant peut ĂȘtre Ă©galement vecteur de vĂ©ritĂ©, et dĂ©passer les apparences trompeuses du rĂ©el c’est le cas du portrait, Ă©tabli Ă  partir de la statue, et qui restitue l’eunuque Ă  sa virilitĂ©. Dans un sens ou dans l’autre, l’art se dĂ©tache finalement du rĂ©el, comme le montre la structure de la nouvelle chacune de ses deux parties, Les deux portraits » et Une passion d’artiste », s’achĂšve sur le rapprochement entre la beautĂ© idĂ©ale du portrait et la hideur du vieillard. Mais la relation qui les attache, par-delĂ  leur apparente opposition, n’est explicitĂ©e qu’à la fin de la nouvelle, oĂč le narrateur Ă©voque ce portrait qui vous a montrĂ© Zambinella Ă  vingt ans un instant aprĂšs l’avoir vu centenaire ». La transfiguration dans l’art se prolonge, et le portrait a servi plus tard pour l’Endymion de Girodet, vous avez pu en reconnaĂźtre le type dans l’Adonis » [54]. 19La nouvelle, qui dĂ©bute par l’évocation de deux tableaux – la danse des vivants et la danse des morts –, s’achĂšve Ă©galement sur deux transfigurations esthĂ©tiques, car le vieillard lui-mĂȘme ne relĂšve plus du rĂ©el. Sa premiĂšre apparition l’avait rapprochĂ© de la fiction romantique Sans ĂȘtre prĂ©cisĂ©ment un vampire, une goule, un homme artificiel, une espĂšce de Faust ou de Robin des bois [
] » [55]. Cette structure circulaire de la nouvelle se gĂ©nĂ©ralise. Comme chez Kleist, elle implique un rapport au temps conçu comme mouvement vers une vĂ©ritĂ© originelle il s’agit du temps du mythe, de l’éternel retour. Zambinella est prĂ©sentĂ© au dĂ©but dans sa virilitĂ©, sous la forme d’un vieillard C’était un homme », affirme le narrateur, sans plus de prĂ©cision [56]. Tout au long de la seconde partie de la nouvelle, il n’est Ă©voquĂ© que comme une jeune femme, et ne redevient un vieillard qu’à la fin. 20Le mouvement mĂȘme de l’Ɠuvre de Balzac imite l’illusion qu’elle prĂ©sente, en appuyant l’opposition entre les deux parties. Alors que la premiĂšre prĂ©sente la vĂ©ritĂ© de Zambinella, elle le rattache systĂ©matiquement Ă  la fiction littĂ©raire, et l’histoire de la maison Lanty dans son ensemble est comparĂ©e Ă  l’univers des romans d’Anne Radcliffe » ou encore Ă  un poĂ«me de lord Byron » [57]. Le narrateur est pourtant protagoniste de cette intrigue, ce qui produit une illusion rĂ©fĂ©rentielle. Au contraire, la seconde partie est consacrĂ©e au rĂ©cit du narrateur et la situation d’énonciation insiste donc sur la mise en fiction, sur le glissement vers un autre espace littĂ©raire. Elle prĂ©sente Zambinella sous le jour de l’artifice et de l’illusion. Pourtant, par un curieux retournement, elle s’inscrit dans un cadre historique – la Rome du temps de Louis XV – prĂ©sentĂ© avec insistance, et les personnages historiques – Diderot, Rousseau – sont systĂ©matiquement mĂȘlĂ©s aux personnages de fiction comme Sarrasine ou Zambinella. 21Le jeu de Balzac avec l’illusion est peut-ĂȘtre une façon d’inscrire sa propre crĂ©ation dans l’illusion l’esthĂ©tisation littĂ©raire, Ă  laquelle procĂšde la seconde partie, reproduit ou prolonge la transfiguration accomplie par la statue, puis par le portrait. Le rĂ©el s’oppose alors Ă  l’art, comme le suggĂšre le personnage de Marianina, incarnation d’une fĂ©minitĂ© authentique, qui est Ă©galement une projection du vieillard. La fin de la premiĂšre partie met en scĂšne le vieillard en face du tableau qui reprĂ©sente sa virilitĂ©, mais aussi au bras de Marianina, qui est son alter ego fĂ©minin. Le contraste entre le tableau et le vieillard est alors redoublĂ© par celui entre Marianina et le tableau. En mĂȘme temps, Marianina, qui est chanteuse, est elle-mĂȘme une production de l’art et redouble l’opposition entre la rĂ©alitĂ© du vieillard, rattachĂ©e Ă  la mort, et sa transfiguration dans l’art, Ă©ternelle. 22Comme Kleist, Balzac associe le motif de la marionnette au Beau idĂ©al dans l’art, mais cet art repose pour lui sur une illusion, alors que, pour Kleist, art et illusion se confondent. L’atmosphĂšre onirique liĂ©e Ă  l’improbable rencontre formant l’intrigue de Über das Marionettentheater, et confortĂ©e par un flou suggestif dans les indications de temps et de lieu, n’est qu’une manifestation discrĂšte de cette confusion. L’illusion est par ailleurs le lieu de l’apprentissage pour le narrateur, qui est l’initiĂ© chez Kleist, alors qu’il est significativement celui qui enseigne chez Balzac. 23Cette prĂ©sence de l’illusion est ce qui confĂšre Ă  l’art sa dimension mĂ©taphysique. Ainsi chez Kleist, la ligne dĂ©crite par le mouvement de la marionnette est profondĂ©ment mystĂ©rieuse », car elle n’est rien d’autre que le chemin de l’ñme du danseur » [58]. Telle est l’interprĂ©tation du mystĂšre du mouvement des marionnettes, mouvement qui ne peut se rĂ©duire Ă  sa dimension mĂ©canique mĂȘme agitĂ©e de maniĂšre purement fortuite », la marionnette adoptait une sorte de mouvement qui ressemblait Ă  la danse » [59]. De sorte que l’innocence absolue de la marionnette rejoint la conscience illimitĂ©e du Dieu, tout comme se rencontrent, dans une vision circulaire, la matĂ©rialitĂ© brute et la pure transcendance le point de rencontre est la grĂące, notion mystĂ©rieuse, Ă  l’articulation de l’esthĂ©tique et du mĂ©taphysique. 24Ces implications mĂ©taphysiques s’enracinent chez Kleist sur une interrogation sur le lieu de l’ñme le mouvement de la marionnette, manipulĂ©e par des ficelles comme l’homme par un Dieu invisible, permettait selon lui de dĂ©finir l’emplacement de l’ñme dans le corps, et renvoyait Ă  l’hĂ©ritage de la pensĂ©e caldĂ©ronienne sur les rapports entre libertĂ© humaine et destinĂ©e. De mĂȘme, la rĂ©flexion de Balzac sur l’illusion dĂ©passe le cadre esthĂ©tique pour envisager une mĂ©taphysique qui le rapproche de l’hĂ©ritage caldĂ©ronien du romantisme Quand l’avenir du chrĂ©tien serait encore une illusion, au moins elle ne se dĂ©truit qu’aprĂšs la mort. » [60] 25Balzac rejoint ici l’ensemble de la pensĂ©e romantique allemande, oĂč l’esthĂ©tique se trouve au cƓur d’une rĂ©flexion mĂ©taphysique plus gĂ©nĂ©rale. Chez Kleist, cette perspective apparaĂźt dĂ©jĂ  dans la volontĂ© insistante du danseur de rapporter la grĂące aux lois physiques. Celle-ci se manifeste tout d’abord dans l’énumĂ©ration des figures gĂ©omĂ©triques dĂ©crivant le dĂ©placement du centre de gravitĂ© de la marionnette au cours de son mouvement ligne droite, courbe, du premier ou du second degrĂ©, ellipse. De mĂȘme, c’est en termes gĂ©omĂ©triques qu’est dĂ©crite la relation entre le machiniste et la marionnette le rapport de leurs mouvements est comparĂ© Ă  celui des nombres et de leurs logarithmes ou Ă  celui de l’asymptote et de l’hyperbole [61]. C’est, bien sĂ»r, une façon de suggĂ©rer la nĂ©cessitĂ©, c’est-Ă -dire l’absence de contingence du mouvement idĂ©al de la marionnette, mais aussi l’absence de libertĂ© de la marionnette, qui contraste ainsi avec l’homme, libre depuis la chute originelle. L’idĂ©e rappelle la conversion au catholicisme de plusieurs des figures allemandes du romantisme. 26Cette derniĂšre hypothĂšse de lecture se trouve nĂ©anmoins remise en cause par la conclusion que le danseur tire de l’aspect mĂ©canique du mouvement de la marionnette la possible Ă©limination du machiniste, dont l’action, rapporte le narrateur, pourrait ĂȘtre obtenue au moyen d’une manivelle, comme je l’avais pensĂ© » [62]. L’accord des personnages sur ce point masque une divergence plus profonde, car d’une observation commune la simplicitĂ© de la tĂąche du machiniste, ils tirent des conclusions opposĂ©es elle conduit pour le narrateur Ă  songer au caractĂšre rudimentaire du théùtre de marionnettes ; pour le danseur au contraire, Ă  la transcendance de la marionnette, qui ne tire pas son Ăąme du machiniste. Cette conclusion, toujours implicite dans le texte, se rattache d’une part Ă  l’indĂ©pendance de l’Ɠuvre Ă  l’égard de son crĂ©ateur, mais d’autre part et surtout Ă  l’opposition si chĂšre Ă  Kleist entre apparence et rĂ©alitĂ©, en l’occurrence ici entre les domaines physique et mĂ©taphysique, entre le mouvement et l’ĂȘtre de la marionnette. De lĂ  dĂ©coule l’ambivalence de la marionnette, instrument complĂštement mĂ©canisĂ©, mais qui Ă©chappe en dĂ©finitive Ă  la matiĂšre. DĂ©pourvu de toute contingence et de toute libertĂ©, le mouvement de la marionnette, par un curieux retournement, Ă©chappe en effet aux lois physiques. Les marionnettes, qui ont l’avantage d’échapper Ă  la pesanteur » et qui ne savent rien de l’inertie de la matiĂšre » [63], relĂšvent du domaine uniquement spirituel incarnĂ© par la danse, et rĂ©vĂšlent le rapport du corps et de l’ñme [64]. Paradoxalement, c’est au contraire l’homme qui, par l’affectation, perd la libertĂ© de son mouvement Une force invisible et inexplicable semblait contraindre, comme un filet de fer, le libre jeu de ses gestes. » [65] À cette affectation s’oppose la grĂące charmante » l’adjectif souligne l’aspect sensuel, mais surtout irrationnel d’un Ă©tat irrĂ©ductible aux lois physiques. En rĂ©alitĂ©, le passage du mouvement mĂ©canique de la marionnette Ă  la transcendance de la figure est suggĂ©rĂ© dĂšs le dĂ©but du texte, dans la corrĂ©lation, appuyĂ©e par l’italique, entre les mots droite » ou courbes » [66], et l’expression qui, un peu plus loin, donne sens Ă  cette ligne mystĂ©rieuse le chemin de l’ñme du danseur » [67]. 27Ainsi la notion esthĂ©tique de grĂące se trouve-t-elle rattachĂ©e Ă  la question de l’ñme. La dialectique du mĂ©canique et du transcendant, du physique et du spirituel est esquissĂ©e dĂšs le dĂ©but du dialogue Ă  travers l’opposition, dans l’explication du mouvement de la marionnette, entre l’extĂ©rieur et l’intĂ©rieur. Le premier, lieu d’une pluralitĂ© de dĂ©terminations physiques myriades de fils », s’oppose Ă  l’unitĂ© du centre de gravitĂ© » qui situe le mouvement Ă  l’intĂ©rieur de la figure » [68]. L’ñme, Ă©voquĂ©e ici dans son sens premier, comme ce qui produit le mouvement de l’intĂ©rieur elle est appelĂ©e vis motrix », s’oppose aux dĂ©terminations extĂ©rieures. Le mouvement, dĂšs lors, rĂ©vĂšle la prĂ©sence de l’ñme par la grĂące. Par contraste, l’affectation se manifeste lorsque l’ñme se trouve en tout point autre que le centre de gravitĂ© du mouvement » [69]. C’est souvent cette idĂ©e que l’on retient du texte de Kleist ; pourtant, elle lui vient peut-ĂȘtre de Herder, qui avait commentĂ© le groupe de Laokoon en regrettant que l’ñme se trouve en quelque sorte hors de son centre de gravitĂ© » [70]. Au contraire, la grĂące se dĂ©finit chez Kleist comme adĂ©quation avec la nature, plus prĂ©cisĂ©ment comme une rĂ©partition des centres de gravitĂ© qui soit plus conforme Ă  la nature » [71]. 28Dans cette harmonie entre sentiment et forme », Bernhild Boie montre l’attachement de l’esthĂ©tique kleistienne aux critĂšres classiques » [72]. Mais la grĂące s’intĂšgre surtout dans une dĂ©finition qui associe le physique, Ă  travers la notion de centre de gravitĂ©, et le spirituel, en dĂ©signant la prĂ©sence de l’ñme. Les exemples citĂ©s sont significatifs l’ñme peut se situer dans les vertĂšbres des reins » ou encore dans le coude » du danseur [73]. Plus clairement que dans le premier exemple, la synecdoque est significative dans le second, car c’est le geste tendre la pomme qui dĂ©signe toute l’expression du danseur. Le centre de gravitĂ© a alors un sens moral plus que physique. Comme le note Roger Ayrault, la grĂące des marionnettes, loin de ne dĂ©signer qu’ un Ă©tat tout extĂ©rieur », est alors transposĂ©e entiĂšrement en rĂ©alitĂ© morale » [74]. C’est sans doute Ă  tort qu’Albert BĂ©guin voit dans ce passage l’abĂźme qui sĂ©pare Kleist des romantiques » La notion de grĂące donne Ă©videmment Ă  cette philosophie une orientation esthĂ©tique que n’a pas la magie de Novalis » [75]. Ce survol un peu rapide passe sous silence le lien affirmĂ© par la pensĂ©e de l’époque, dĂ©passant le seul romantisme allemand, entre esthĂ©tique et mĂ©taphysique, Ă  travers l’idĂ©e de l’ analogie entre le monde physique et le monde moral », Ă©voquĂ©e par Mme de StaĂ«l qui tĂ©moigne ainsi du rayonnement de la pensĂ©e allemande en France [76]. 29Il est difficile d’identifier ses sources Mme de StaĂ«l avait probablement puisĂ© cette idĂ©e dans l’essai de Schiller Über naive und sentimentalische Dichtung. Mais c’est surtout la philosophie de Schelling qui l’a systĂ©matisĂ©e, et Schelling lui-mĂȘme Ă©voque le systĂšme des monades de Leibniz [77]. L’idĂ©e se retrouve chez Chateaubriand, pour qui les lois physiques et morales de l’univers se tiennent par une chaĂźne admirable » [78], ou encore chez Benjamin Constant, qui Ă©voque la grande correspondance [
] entre tous les ĂȘtres moraux et physiques » [79]. Or, dans cette unitĂ© du monde sensible et du monde moral, c’est Ă  l’art d’établir cette correspondance entre mĂ©taphysique et esthĂ©tique Le poĂšte, dit encore Mme de StaĂ«l, sait rĂ©tablir l’unitĂ© du monde physique et du monde moral ; son imagination forme un lien entre l’un et l’autre. » Notes [1] Sarrasine, Pl., t. VI, p. 1544, var. b de la p. 1043. Cette Ă©pigraphe, apparue dĂšs la publication du texte dans la Revue de Paris en novembre 1830 t. XX, p. 150, disparaĂźt dans l’édition Furne de la nouvelle en 1844. [2] Voir Pierre Brunel, Orientations europĂ©ennes dans Sarrasine », AB 1992, p. 80. [3] Journal, 22 pluviĂŽse an XII. [4] Essai sur les marionnettes, traduit par Flora Klee-Palyi et Fernand Marc. Paris, glm, 1937. Le texte a Ă©tĂ© rééditĂ© en 1947, puis en 1972, sous le titre Les Marionnettes. Les traductions ont fleuri depuis cette date Sur le théùtre de marionnettes. La Mendiante de Locarno. Traduction de Gilbert Socard. 87-Mortemart, Rougerie, 1968 ; Les Marionnettes, traduit de l’allemand par Robert Valançay. Paris, G. Visart, 1969 ; Sur le théùtre de marionnettes, traduit de l’allemand et prĂ©sentĂ© par Roger Munier, Paris, Ă©ditions TraversiĂšre, 1982 ; Sur le théùtre de marionnettes ; De l’élaboration progressive des pensĂ©es dans le discours, Ă©dition bilingue, traduction de Jean-Claude Schneider prĂ©cĂ©dĂ© de L’Art de devenir un Ă©crivain en trois jours, par Ludwig Börne, prĂ©face de HervĂ© Lenormant. Nantes, le Passeur-Cecofop, 1989 ; cette traduction de Schneider a Ă©tĂ© rééditĂ©e en 1991 RezĂ©, SĂ©quences ; Sur le théùtre de marionnettes, traduit de l’allemand par Jacques Outin. Paris, Ă©d. Mille et une nuits, 1993. [5] Il s’agit de la traduction par et J. Cherbuliez, en 3 vol., chez Cherbuliez, de Michel Kohlhaas, La Marquise d’O, Le Tremblement de terre du Chili, La FĂȘte-Dieu ou Le Pouvoir de la musique, et L’Enfant trouvĂ©. ÉditĂ©e en 1830, cette traduction sera rĂ©imprimĂ©e dĂšs 1832. Voir Liselotte Bihl et Karl Epting, Bibliographie französischer Übersetzungen aus dem Deutschen. 1487-1944, Bd. 1, TĂŒbingen, Niemeyer, 1987, p. 202 et 274. [6] Voir Elisabeth Teichmann, La Fortune d’ Hoffmann en France, Paris, Droz, 1961. [7] Castex a montrĂ© de façon convaincante qu’Hoffmann et Scott ont reprĂ©sentĂ© les deux voies françaises du romantisme. Voir Horizons romantiques, Paris, JosĂ© Corti, 1983, notamment p. 31. Leur vogue a ainsi Ă©tĂ© exclusive de toute une sĂ©rie d’Ɠuvres introduisant des modĂšles diffĂ©rents du romantisme. [8] Voir Pierre Brunel, art. cit., p. 78. [9] Ibid., p. 76. [10] Ibid., p. 77. [11] Ibid., p. 78. [12] InterprĂ©tation de Sarrasine », AB 1972, p. 82. [13] P. Brunel, art. cit., p. 81. [14] Sur cette polĂ©mique, voir Edmond Eggli, Schiller et le romantisme français, Paris, J. Gamber, 1927 ; GenĂšve, Slatkine Reprints, 1970, t. I, p. 346-347. C’est en 1805 que Schiller publie sa traduction en vers de la PhĂšdre de Racine sous le titre PhĂ€dra. Trauerspiel von Racine, TĂŒbingen, J. G. Cotta. [15] Bernhild Boie, L’Homme et ses simulacres. Essai sur le romantisme allemand, Paris, JosĂ© Corti, 1979, p. 173 et 174. [16] Ibid., p. 165. [17] Cours de littĂ©rature dramatique, trad. Mme Necker de Saussure 1814, Paris, Slatkine Reprints, 1970, 2 vol., t. II, quatorziĂšme leçon, p. 209-210. Eduard Böcking ed., August Wilhelm Schlegels sĂ€mmtliche Werke, Hildesheim, New York, G. Olms, 1971, t. VI, p. 233 Ihr heftigster Zorn löst sich in eine gutmĂŒtige Neckerey auf, ihre Leidenschaften, von allem irdischen Stoff entkleidet, sind bloß ein idealischer Traum. » [18] Ludwig Tieck, Kritische Schriften, Leipzig, F. A. Brockhaus, 1848, t. I, p. 43 Shakespeare’s Behandlung des Wunderbaren » Der Sturm und der Sommernachtstraum lassen sich vielleicht mit heitern TrĂ€umen vergleichen in dem letztern StĂŒck hat Shakespeare sogar den Zweck, seine Zuschauer gĂ€nzlich in die Empfindung eines TrĂ€umenden einzuwiegen, und ich kenne kein anderes StĂŒck, das, seiner ganzen Anlage nach, diesem Endzweck so sehr entsprĂ€che. » Ce texte, p. 37-74, composĂ© en 1793, n’a Ă©tĂ© publiĂ© qu’en 1796 comme prĂ©face Ă  l’adaptation de La TempĂȘte par Tieck. [19] Sarrasine, Pl., t. VI, p. 1047. [20] Ibid., p. 1045. [21] Ibid., p. 1050. [22] Ibid.. Sur l’opposition entre Zambinella et sa petite-niĂšce Marianina qui reprĂ©sente celle entre la mort et la vie, voir notamment p. 1053 et p. 1548, var. b de cette page C’était bien la mort et la vie, ma pensĂ©e, une arabesque imaginaire, une chimĂšre moitiĂ© hideuse, moitiĂ© suave
 ». La phrase fait Ă©cho Ă  l’allusion aux deux tableaux, la danse des vivants » et la danse des morts », sur laquelle s’ouvre la nouvelle. [23] Sur le théùtre de marionnettes, tr. R. Munier, Ă©d. cit., p. 26 ; einen Begriff des Schönen im Tanz » Ă©d. Helmut Sembner, dans Kleists Aufsatz ĂŒber das Marionettentheater. Studien und Interpretationen, Berlin, Erich Schmidt, 1967, p. 10. [24] Ibid., p. 26 ; pour le texte original, voir l’éd. citĂ©e H. Sembner, p. 10. [25] Jeanne Danos, La PoupĂ©e mythe vivant, Paris, Gonthier, 1966, p. 250. Voir plus gĂ©nĂ©ralement le chapitre intitulĂ© De l’hallucination au rĂȘve nocturne », p. 244-254. [26] Sarrasine, Pl., t. VI, p. 1052. [27] C’est par ces mots que s’achĂšve le texte de Sarrasine dans son Ă©dition originale Romans et contes philosophiques, seconde Ă©d., Gosselin, 1831, t. II, p. 321. Voir Pl., t. VI, p. 1075, et p. 1554 la var. a de la p. 1076. [28] Ibid., p. 1054. Balzac insiste sur l’écart entre le modĂšle et le Beau idĂ©al de l’Ɠuvre le cardinal Cicognara fait exĂ©cuter en marbre la statue de Sarrasine. La famille Lanty la trouve en 1791 au musĂ©e Albani, et prie Girodet, devenu Vien en 1844 seulement dans l’édition Furne, d’en faire un portrait ibid., p. 1075 et var. c. [29] Ibid., p. 286. [30] Voir Annie Becq, EsthĂ©tique et politique sous le Consulat et l’Empire la notion de Beau idĂ©al », Romantisme, n° 51, premier trimestre 1986, p. ligne [31] Archives littĂ©raires de l’Europe, t. VI et VII, 1805. [32] Annie Becq, art. cit., p. 24. Voici par ailleurs comment QuatremĂšre de Quincy dĂ©finit sa conception d’un Beau idĂ©al Selon le sens particulier que la thĂ©orie des beaux-arts donne au mot idĂ©al, ce mot est l’expression superlative de ce qui nous semble, non pas hors de la nature, mais supĂ©rieur en qualitĂ© Ă  ce que la nature nous montre le plus ordinairement, et partiellement considĂ©rĂ© dans ses Ɠuvres » Essai sur l’idĂ©al dans ses applications pratiques aux Ɠuvres de l’imitation propre des arts du dessin, Paris, Librairie d’Adrien Le Clere et Cie, 1937, p. 3. [33] N. Ponce, Dissertation sur le Beau idĂ©al considĂ©rĂ© sous le rapport des arts de dessin, 1806, lue Ă  l’Institut le 26 avril et publiĂ©e dans le Moniteur universel le 26 juillet, puis dans les Nouvelles des arts t. V ; et Chaussard, dans son compte rendu du Salon de 1806, publiĂ© sous le titre de Pausanias français. [34] Dans son mĂ©moire Recherches sur l’art statuaire considĂ©rĂ© chez les Anciens et les Modernes, publiĂ© en 1805, aprĂšs qu’il eut gagnĂ© le prix d’un concours ouvert en 1801 par l’Institut sur le sujet Quelles ont Ă©tĂ© les causes de la perfection de la sculpture antique et quels seraient les moyens d’y atteindre ? » [35] Sur l’idĂ©al dans les arts du dessin, op. cit., p. 110. Voir Annie Becq, art. cit., p. 26. [36] Discours sur les caractĂšres du beau et du sublime dans les arts d’imitation, prononcĂ© en 1810 devant l’AcadĂ©mie de Marseille. [37] Voyez la nature, Ă©piez ses beautĂ©s, surprenez-en la finesse, atteignez-en la grĂące, mais n’imaginez pas qu’il puisse exister quelque chose de plus beau qu’elle », dĂ©clare-t-il en 1801 dans L’AnnĂ©e littĂ©raire. [38] De l’Allemagne 1813, troisiĂšme partie, chapitre IX, Influence de la nouvelle philosophie allemande sur la littĂ©rature et les arts », Paris, Garnier-Flammarion, 1968, t. II, p. 161-162. [39] Recherches sur les lois et la nature de l’imagination, GenĂšve, Paschoud, 1807, p. 329. [40] Toussaint-Bernard Emeric-David, Recherches sur l’art statuaire considĂ©rĂ© chez les Anciens et les Modernes, Paris, 1805, p. 29. [41] Cabanis, Lettre Ă  Thurot sur les poĂšmes d’HomĂšre, dans ƒuvres complĂštes, 1823-1825, t. V, p. 310-311. Voir Annie Becq, art. cit., p. 35. [42] Sismondi, De la littĂ©rature du Midi de l’Europe, Paris, Treuttel et WĂŒrtz, 1813, t. II, p. 158-159. [43] Friedrich Schlegel, 1794-1802 ; seine prosaische Jugendschriften, Ă©d. J. Minor, Wien, Verlagsbuchhandlung C. Konegen, 1906, 2 vol. in 1, t. II, p. 186. [44] Ibid., p. 244 Goethes rein poetische Poesie ist die vollstĂ€ndigste Poesie der Poesie. » [45] Ibid., Kritische Fragmente, n° 117 Poesie kann nur durch Poesie kritisiert werden. » [46] Sarrasine, Pl., t. VI, p. 1061. [47] Sur le théùtre de marionettes, op. cit., p. 46 ; streifen, und den Schwung der Gleider [
] neu zu beleben », ruhen, und uns von der Anstrengung des Tanzes zu erholen ein Moment, der offenbar selber kein Tanz ist » Ă©d. H. Sembner, p. 12. [48] Simone Weil, La Pesanteur et la grĂące, Paris, Plon, 1988 1947, p. 7. [49] Sarrasine, Pl., t. VI, p. 1062. [50] Ibid., p. 1072-1073. [51] Ibid., p. 1070. Avant l’édition BĂ©chet des Études de mƓurs au xixe siĂšcle 1835, oĂč Sarrasine figure au t. XII, dans le quatriĂšme volume des ScĂšnes de la vie parisienne, la derniĂšre phrase citĂ©e s’achevait avec les mots vous ne me verrez plus » voir ibid. p. 1552, la var. c de la p. 1070. [52] Ibid., p. 1074. [53] Ibid., p. 1073. [54] Ibid., p. 1075. Rappelons voir ci-dessus la note 24 que jusqu’en l’édition Furne, l’auteur du portrait commandĂ© par la famille Lanty Ă©tait Girodet lui-mĂȘme, qui s’en serait donc directement servi pour son Endymion. [55] Ibid., p. 1047. [56] Ibid. [57] Ibid., p. 1046. [58] Sur le théùtre de marionnettes, Ă©d. cit., p. 20-21 Dagegen wĂ€re diese Linie wieder, von einer andern Seite, etwas sehr Geheimnisvolles. Denn sie wĂ€re nichts anders, als der Weg der Seele des TĂ€nzers » Ă©d. H. Sembner, p. 10. [59] Ibid., p. 24 Er setzte hinzu [
], daß oft, auf eine bloße zufĂ€llige Weise erschĂŒttert, das Ganze schon in eine Art von rhythmische Bewegung kĂ€me, die dem Tanz Ă€hnlich wĂ€re. » Ă©d. H. Sembner, p. 9-10. [60] Sarrasine, Pl. t. VI, p. 1553, var. h de la p. 1075. [61] Voir Sur le théùtre de marionnettes, Ă©d. cit., p. 32 ; Etwa wie Zahlen zu ihren Logarithmen oder die Asymptote zur Hyperbel » Ă©d. H. Sembner, p. 10. [62] Ibid., p. 32 ; daß ihr Tanz [
] vermittelst einer Kurbel, so wie ich es mir gedacht, hervorgebracht werden könne. » Ă©d. H. Sembner, p. 10. [63] Ibid., p. 44 ; Zudem [
] haben diese Puppen den Vortheil, daß sie antigrav sind » Ă©d. H. Sembner, p. 12. [64] Bien sĂ»r, on peut Ă©galement expliquer cette dimension spirituelle de la marionnette par l’action du marionnettiste, prĂ©sence supĂ©rieure, de nature divine, qui abolit les contingences du monde physique. La marionnette serait alors l’incarnation d’un caldĂ©ronisme revisitĂ© par le romantisme allemand. [65] Sur le théùtre de marionnettes, Ă©d. cit., p 55 ; Eine unsichtbare und unbegreifliche Gewalt schien sich, wie ein eisernes Netz, um das freie Spiel seiner GebĂ€hrden zu legen » Ă©d. H. Sembner, p. 14. [66] Ibid., p. 24 ; in einer graden Linie », Courven » Ă©d. H. Sembner, p. 9. [67] Ibid., p. 30 ; Dagegen wĂ€re diese Linie [
] etwas sehr Geheimnisvolles », der Weg der Seele des TĂ€nzers » Ă©d. H. Sembner, p. 10. [68] Ibid., p. 23 ; ohne Myriaden von FĂ€den an den Fingern zu haben », Jede Bewegung [
] hĂ€tte einen Schwerpunct », in dem Innern der Figur » Ă©d. H. Sembner, p. 9. [69] Ibid., p. 38 ; Wenn sich die Seele vis motrix in irgend einem andern Puncte befindet, als in dem Schwerpunct der Bewegung » Ă©d. H. Sembner, p. 11-12. [70] Herder, Herders SĂ€mtliche Werke, hrsg. v. Bernhard Suphan, t. VIII, Berlin, Weidmannsche Buchhandlung, 1892, p. 106 Bemerkungen bei Winkelmann’s Gedanken ĂŒber die Nachahmung der griechischen Werke » Zu viel Handlung die Seele ist wie außer ihrem Schwerpunkt sie stĂŒtzt sich, wie der SeiltĂ€nzer, auf einen zu seinem Punkt, als daß er natĂŒrlich, faßlich, annehmlich sei. » [71] Sur le théùtre de marionnettes, Ă©d. cit., p. 37-38 ; eine naturgemĂ€ĂŸere Anordnung der Schwerpuncte » Ă©d. H. Sembner, p. 11. [72] Bernhild Boie, L’Homme et ses simulacres, op. cit., p. 168-169. [73] Sur le théùtre de marionnettes, Ă©d. cit., p. 41 et p. 43 ; In den Wirbeln des Kreuzes », die Seele sitzt ihm gar [
] im Ellenbogen » Ă©d. H. Sembner, p. 12 [74] Op. cit., p. 337. [75] L’Âme romantique et le rĂȘve, op. cit., p. 319. [76] De l’Allemagne, op. cit., t. II, p. 121. [77] Les implications esthĂ©tiques de cette reprĂ©sentation du monde sont le sujet de la seconde partie de la Critique du jugement de Kant. Par ailleurs, Auguste Viatte montre la signification mĂ©taphysique et esthĂ©tique de ces correspondances chez Saint-Martin, philosophe tourangeau qui constitue comme on sait une rĂ©fĂ©rence de Balzac, pour qui tout est symbole » Les Sources occultes du romantisme, II – La gĂ©nĂ©ration de l’Empire, Paris, Champion, 1979, 2 vol., t. I, p. 276. [78] GĂ©nie du christianisme 1802, Paris, Garnier-Flammarion, 1966, 2 vol., t. I, p. 190. [79] RĂ©flexions sur la tragĂ©die de Wallstein et sur le théùtre allemand », dans Wallstein, Ă©dition critique de Jean-RenĂ© DerrĂ©, Paris, Les Belles Lettres », 1965, p. 63.
LaSorbonne Art Gallery vous invite à sa nouvelle exposition, "L'illusion est la premiÚre apparence de la verité", de l'artiste Decebal Scriba. Curateur de l'exposition : Ami Barak . Exposition du 1er juin au 1er juillet 2022 Vernissage le 1er juin Decebal Scriba est né en 1944 en Roumanie. Il vit et travaille à Fontainebleau-Avon. Artiste roumain, arrivé en France en 1991, Decebal

Culture gIllusionVoici une illusion d’optique qui risque bien de vous retourner le cerveau. L’incroyable effet Thatcher dĂ©montre Ă  quel point notre esprit est capable de modifier notre perception. MĂȘme si elle est prĂ©sentĂ©e Ă  l’envers, la photo a l’air complĂštement normale au premier regard. Un simple visage, rien de plus. Et pourtant, retournez l’image et vous dĂ©couvrez soudain une vision d’horreur la face que vous croyiez si normalement constituĂ©e est en rĂ©alitĂ© un collage cauchemardesque, destinĂ© Ă  tromper votre esprit. Si vous n’avez pas repĂ©rĂ© ce piĂšge au premier regard, vous ĂȘtes victime de l’effet Thatcher, un phĂ©nomĂšne observable mĂȘme chez les cerveau, machine Ă  identifier les visagesNotre cerveau est construit pour reconnaĂźtre les visages. En tant qu’espĂšce hautement sociale, et mĂȘme pour de simple raisons de survie, il est crucial pour nous de savoir identifier les formes rudimentaires d’un visage au sein d’une foule de dĂ©tail. Que ce soit pour identifier un proche ou dĂ©tecter un prĂ©dateur, ce savoir-faire est inscrit au plus profond de nos gĂšnes. Il trouve d’ailleurs son paroxysme dans la parĂ©idolie, qui nous amĂšne Ă  voir des visages dans les objets du ThatcherToutefois, la façon dont le cerveau traite l’information peut parfois sembler bien Ă©tonnante. En tĂ©moigne l’effet Thatcher. Cet effet a Ă©tĂ© mis en lumiĂšre pour la premiĂšre fois en 1980 par le professeur de psychologie Peter Thompson sur un portrait du Premier ministre britannique, Margaret Thatcher d'oĂč le nom. Il dĂ©montre que face Ă  une image de visage retournĂ©, notre esprit a beaucoup plus de mal Ă  identifier des modifications locales, des anomalies dans le de mettre cet effet en Ă©vidence, Thompson a conçu des collages de visages oĂč certains Ă©lĂ©ments Ă©taient inversĂ©s. En retournant la photographie finale, on se retrouve donc avec un visage Ă  l’envers, oĂč la bouche et les yeux sont reprĂ©sentĂ©s Ă  l’endroit. Une anomalie que notre cerveau semble bien en peine de dĂ©tecter. MĂȘme une fois le tour rĂ©vĂ©lĂ©, il demeure difficile de voir la photographie autrement que comme un portrait tout Ă  fait phĂ©nomĂšne observable chez les primates non-humainsUne Ă©tude menĂ©e en 2009 a dĂ©montrĂ© que l’effet Thatcher Ă©tait Ă©galement observable chez les primates non-humains. L’expĂ©rience n’a rĂ©vĂ©lĂ© aucune diffĂ©rence de rĂ©action entre une image trafiquĂ©e et une image non-trafiquĂ©e, suggĂ©rant que ce phĂ©nomĂšne nous viendrait directement de nos ancĂȘtres simiesques. Un effet qui ne manque pas de nous retourner le cerveau !

Nepas confondre espoir et illusion, car si l'espoir fait vivre, les désillusions peuvent faire le désespoir. Angélique Planchette. 23. La vie humaine n'est qu'une illusion perpétuelle ; on ne fait que s'entre-tromper et s'entre-flatter. Personne ne parle de nous en notre présence comme il en parle en notre absence.

Quel est le stratagĂšme dans l’illusion comique ? FidĂšle Ă  l’esthĂ©tique baroque, Corneille joue avec les genres dans L’illusion comique. On trouve tout d’abord une tonalitĂ© tragique dans la piĂšce, notamment Ă  travers le personnage d’Isabelle qui incarne une hĂ©roĂŻne tragique Ă  la scĂšne 1 de l’acte IV. Qui est pridamant dans l’illusion comique ? Pridamant, pĂšre de famille autoritaire , est depuis dix ans sans nouvelle de son fils Clindor, qui s’est enfui de la maison paternelle. Dorante le conduit en Touraine chez le magicien Alcandre. Ce dernier commence par lui raconter le passĂ© mouvementĂ© de ce fils. Pourquoi l’Illusion comique est une comĂ©die ? DĂšs le titre original L’Illusion comique, comĂ©die, le principe d’une pluralitĂ© de sens s’affirme l’illusion est Ă  la fois celle de la comĂ©die » en gĂ©nĂ©ral, entendons du théùtre ; celle d’un genre particulier, la comĂ©die ; celle de l’art du comĂ©dien – et de l’auteur de théùtre – qui doivent entraĂźner le spectateur 
 Pourquoi l’Illusion comique est une piĂšce baroque ? L’Illusion comique est une piĂšce baroque puisqu’elle est prĂ©dominĂ©e par les apparences et par une recherche incessante de la variĂ©tĂ©, du changement. Les spectres animĂ©s par Alcandre dans l’acte I et tout au long de la piĂšce sont aussi des apparences. Quand est jouĂ©e L’illusion comique ? L’Illusion comique est une piĂšce de théùtre en cinq actes Ă©crite par Pierre Corneille en 1635, reprĂ©sentĂ©e pour la premiĂšre fois au théùtre du Marais en 1636 et publiĂ©e en 1639 chez François Targa. Quelle vision des comĂ©diens alcandre Propose-t-il ? Alcandre met en Ă©vidence le dĂ©calage de gĂ©nĂ©ration entre la vision du pĂšre » votre temps » vers 1783 et celle de son fils aujourd’hui » vers 1784 ; Le théùtre est idolĂątrĂ© non seulement Ă  Paris mais aussi par les provinces. Comment est Ă©crite la piĂšce de Corneille L’Illusion comique ? PiĂšce de théùtre composĂ©e en vers, gĂ©nĂ©ralement en cinq actes et s’inspirant de l’Histoire ou de la mythologie. On retrouve sur scĂšne des personnages illustres hĂ©ros, guerriers, etc. et le dĂ©nouement est gĂ©nĂ©ralement malheureux. Quand est jouĂ©e la piĂšce que Pierre Corneille qualifiĂ© d’étrange monstre ? Dans sa dĂ©dicace Ă  l’édition de 1636, Corneille prĂ©sente l’Illusion comique comme un Ă©trange monstre » – un ĂȘtre fantastique et hybride, puisque composĂ© de morceaux de corps d’organismes diffĂ©rents. La piĂšce a en effet l’allure d’une comĂ©die imparfaite » qui, en creux, fait l’éloge du théùtre. Quand est jouĂ©e la piĂšce qu’il qualifiĂ© d’étrange monstre Quel est son titre ? L’Illusion comique est une piĂšce de théùtre en cinq actes Ă©crite par Pierre Corneille en 1635, reprĂ©sentĂ©e pour la premiĂšre fois au théùtre du Marais en 1636 et publiĂ©e en 1639 chez François Targa. C’est quoi l’illusion théùtrale ? L’illusion dĂ©signe gĂ©nĂ©ralement une fiction que lon tient pour vraie. Car la reprĂ©sentation théùtrale prĂ©sente aux sens une image fausse. 
 L’illusion devient donc synonyme de tromperie, et le théùtre un art de transformer le vrai en faux. Qu&39;est-ce que L&39;Illusion comique? L’Illusion comique. Sauter Ă  la navigation Sauter Ă  la recherche. Pour l’article homonyme, voir L’Illusion comique tĂ©lĂ©film. L’Illusion comique est une piĂšce de théùtre en cinq actes Ă©crite par Pierre Corneille en 1635, reprĂ©sentĂ©e pour la premiĂšre fois au théùtre du Marais en 1636 et publiĂ©e en 1639 chez François Targa. Quel est le mystĂšre de l’illusion théùtrale? Le mystĂšre de l’illusion théùtrale est levĂ© par la didascalie de l’ acte V scĂšne 5 Ici on relève la toile, et tous les comédiens paraissent avec leur portier avec leur portier, qui comptent de l’argent sur une table, et en prennent chacun leur part. » Mais la scène préside à leur inimitié. Comment le jeu des illusions s’inscrit dans le théùtre baroque? Le jeu des illusions s’inscrit dans l’idĂ©e baroque selon laquelle la vie est un théùtre et on voit dans cette piĂšce comment Corneille exploite cette idĂ©e lorsque se confondent la vraie vie de Clindor et le rĂŽle qu’il joue. Le dĂ©guisement, le changement d’identitĂ© sont autant de marques de l’imprĂ©gnation baroque sur cette piĂšce.

\n \n\n l art est l illusion d une illusion
dune mĂ©thode globale, mais c'est surtout une approximation de l'illumination globale dans le sens oĂč elle ne tient pas compte de la couleur des objets avoisinants. Cette mĂ©thode d'illumination est parfaite pour les scĂšne d'extĂ©rieur lorsque le ciel est nuageux. Par exemple (Figure 3), les tests ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s avec une
Odeith L'artiste portugais Odeith est un maĂźtre de l'art de l'illusion d’optique. En utilisant de la peinture en aĂ©rosol, il est capable d'ajouter de la profondeur aux surfaces planes. Les images qui en rĂ©sultent semblent si rĂ©alistes qu'il est difficile de croire qu'elles ne sont qu'une illusion d’optique. Son dernier chef d'Ɠuvre est la transformation impressionante d'un bloc de ciment, trouvĂ© dans un entrepĂŽt abandonnĂ©, en un bus scolaire sorti tout droit d'un film apocalyptique. L'illusion d’optique hallucinante paraĂźt si rĂ©elle qu'elle a fait le buzz en ligne. Le bus d'Odeith est parfaitement accordĂ© Ă  l'environnement presque vide. À premiĂšre vue, il semble simplement ĂȘtre un vĂ©hicule abandonnĂ© quelconque. Ce n'est que lorsque vous regardez la photo avant» que vous rĂ©alisez que ce n'est pas du tout un vĂ©hicule. Et en y regardant de plus prĂšs, le spectateur peut rĂ©ellement reconnaĂźtre les compĂ©tences techniques nĂ©cessaires pour rĂ©ussir cette transformation. Odeith a publiĂ© une photo de la structure vierge et a demandĂ© Ă  ses abonnĂ©s de deviner en quoi il la transformerait. Ils n'ont pas eu Ă  attendre longtemps pour voir ce qu'il avait imaginĂ©, car Ă  peine trois jours plus tard, il a dĂ©voilĂ© son chef-d'Ɠuvre. L'attention prĂȘtĂ©e aux dĂ©tails est inĂ©galĂ©e, l'artiste a mĂȘme peint l'ombre appropriĂ©e du bus sur le mur, en fonction de la façon dont les rayons du soleil sont filtrĂ©s Ă  travers le toit ouvert. Des photographies du travail en cours montrent comment il parvient Ă  construire l'illusion en utilisant de la peinture en aĂ©rosol noire pour crĂ©er les contours et pour marquer les points oĂč les lignes de perspective doivent converger. Pourtant, mĂȘme en voyant comment l'Ɠuvre est créée, la prĂ©cision avec laquelle Odeith peint fait que son Ɠuvre est Ă©poustouflante. Il ne fait aucun doute qu'Odeith a consolidĂ© son titre de meilleur illusionniste dans le monde actuel du graffiti. Faites dĂ©filer pour voir davantage d'images de l'art 3D incroyable d'Odeith. L'artiste graffeur Odeith a transformĂ© une structure de ciment ordinaire en quelque chose d'extraordinaire Ă  l'aide de peinture en aĂ©rosol. En dessinant un croquis et en marquant les points de perspective 
 Le bloc de ciment s'est lentement mais sĂ»rement transformĂ© en un bus scolaire apocalyptique. L'Ɠuvre prouve une fois de plus que l'artiste portugais est un maĂźtre de l'illusion. Voici encore plus d'images de l'incroyable art urbain 3D d'Odeith. Odeith Site Web Instagram Facebook My Modern Met a obtenu la permission de poster les photos d'Odeith. Devenez membre de My Modern Met En tant que membre, vous vous joindrez Ă  notre effort pour soutenir les arts.
PubliĂ©le 26 juillet 2019 dans L'Illusion. Discours prononcĂ© par Sabrina Baran et StĂ©phanie Baran, le 26 juillet 2019 lors du Festival international des arts de la marionnette a Saguenay. L' Association quĂ©bĂ©coise des marionnettistes a offert un hommage Ă  Claire Voisard, notre directrice gĂ©nĂ©rale et codirectrice artistique, afin de Forum Futura-Sciences les forums de la science MATHEMATIQUES EpistĂ©mologie et Logique archives Philosophie l'art est-il illusion ? Affichage des rĂ©sultats 1 Ă  4 sur 4 13/10/2005, 21h21 1 Philosophie l'art est-il illusion ? - Je viens de commencer la philosophie car je rentre en terminale. Notre prof de philo nous a donnĂ© ce sujet de dissertation. Je ne m'y connais pas vraiment en matiĂšre d'art mais je ne pense pas que cela soit utile afin de repondre Ă  cette question ... Je me demande ce qu'est l'illusion.... en fait je suis completement perdue face Ă  cette problematique ! D'habitude je fonce dans mes bouquins mais pour la philo, c'est quasiment impossible. Alors je demande de l'aide Ă  qui veut bien m'en donner afin de pouvoir mieux me diriger... face Ă  ce mur !!! Merci d'avance !! - 13/10/2005, 21h27 2 manu_mars Re Philosophie l'art est-it illusion ? Essaie de repondre a ces deux questions c'est quoi une illusion pour toi? le triangle de Penrose, par exemple? Pourquoi l'art serait-il une illusion? une illusion de quoi? ca fait deux questions artistiques lui "le vide, ca creuse" elle "A table!" 13/10/2005, 21h28 3 Re Philosophie l'art est-it illusion ? J'ai l'habitude de conseiller la dĂ©marche suivante pour les dissertations de philosophie - foncer dans le dictionnaire et regarder la dĂ©finition, complĂšte, de tous les mots du sujet Ă  traiter. Qu'est-ce qu'un art, qu'est-ce qu'une illusion ? - Ă  partir de ces dĂ©finitions, laisser courir l'esprit, la rĂ©flexion, la raison. RĂ©pondre sommairement Ă  la question, isoler les points qui semblent importants et les noter sur feuille. En un mot rĂ©flĂ©chir. C'est le but. - prendre les cours, choisir une structure pour la dissertation, et rĂ©diger le brouillon de la dissertation, Ă  partir des idĂ©es dĂ©jĂ  notĂ©es. - Ă©criture dĂ©finitive de la dissertation, et Ă©ventuellement la prĂ©senter Ă  des gens pour avoir des critiques. 13/10/2005, 21h35 4 bardamu Re Philosophie l'art est-it illusion ? MESSAGE DE LA MODERATION Comme indiquĂ© dans le sous-titre de ce forum, celui-ci est dĂ©diĂ© Ă  "Philosophie et histoire des sciences origine, sens et implications des concepts scientifiques" et non Ă  la philosophie de l'art. Merci aussi de lire cet avertissement avant de poster sur ce forum Je cite Cette section a Ă©tĂ© fermĂ©e suite aux nombreux dĂ©bordements qui ont Ă©tĂ© constatĂ©s. Le premier problĂšme a Ă©tĂ© de nombreuses demandes d'aide pour faire des rĂ©dactions sans parler de la forme la plupart des messages Ă©taient du genre "aidez moi j'ai une dissert Ă  rendre demain!" ... si jamais les rubriques "Sciences Humaines" devaient de nouveau tomber dans les mĂȘmes travers, elles seraient alors dĂ©finitivement fermĂ©es. 1. La dĂ©coupe de la section et les intitulĂ©s ont Ă©tĂ© modifiĂ©s afin de mieux coller Ă  la thĂ©matique scientifique de FSG. Il faut surtout y voir une volontĂ© de cadrer les dĂ©bats et d'Ă©viter les hors sujets. Merci donc de respecter ces thĂ©matiques. Si vous ne trouvez pas de section adaptĂ©e a votre message, c'est probablement que ce dernier n'a pas sa place sur FSG. Conclusion discussion fermĂ©e. Aujourd'hui A voir en vidĂ©o sur Futura Discussions similaires RĂ©ponses 0 Dernier message 23/02/2007, 12h41 RĂ©ponses 16 Dernier message 14/08/2005, 09h02 RĂ©ponses 3 Dernier message 09/02/2005, 02h52 RĂ©ponses 14 Dernier message 13/11/2004, 19h13 RĂ©ponses 2 Dernier message 08/01/2004, 20h14 Fuseau horaire GMT +1. Il est actuellement 21h57. Changerson conjoint, une illusion ? Analyse. PassĂ© la magie de la rencontre, certaines manies, certains traits de caractĂšre de notre 403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. Generated by cloudfront CloudFront Request ID LEC2hRrlM2JkC5q7aCRCNJWaEhh0FPt71-47M9rQC-n5sDv8Q6TpnA== QAYtp3.
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